Une pièce urbaine au coeur d’un ancien quartier de villas : façonner un écrin de nature en milieu urbain
Nom du projet : Quartier du Séquoia
Lieu ville/canton : Grange-Canal, Chêne-Bougeries, canton de Genève
Type de projet : Pièce urbaine
Date de début de projet : été 2018
Date de livraison : : automne 2020
Phases SIA : 32 - 53
Maitre d’ouvrage : Société Tribord Sarl et Serge Liechtenstein
Entreprise partenaire : Boccard Parcs et Jardins SA
✔️ Diminuer l’impact du parking souterrain en accentuant l’atmosphère champêtre du lieu.
✔️ Garantir une gestion du patrimoine arboré durable malgré les contraintes d’un aménagement paysager sur dalle.
✔️ Apporter un regard neuf sur un projet déjà lancé pour trouver de nouvelles approches.
Cette pièce urbaine se situe à Grange-Canal, en périphérie de Genève. À Chêne-Bougeries, ces anciens quartiers de villas sont aujourd’hui des zones de développement avec de nouveaux coefficients de construction permettant la densification urbaine.
L’objectif de ce projet, débuté initialement dans les années 1990, est d’intégrer un quartier résidentiel au cœur d’un îlot de maisons individuelles. Nous avons été mandatés en direct par le maître d’ouvrage à l’été 2018 pour apporter un regard neuf et proposer une nouvelle approche face à un chantier dans l’impasse.
Un quartier résidentiel sur dalle transformé en écrin de verdure
La particularité de cette parcelle est de se situer entre deux tissus urbains. De grands axes routiers sont proches, mais aucun ne traverse le terrain. L’implantation au milieu d’un quartier de villas renforce l’impression d’être dans une poche de verdure.
L’accès au cœur d’îlot se fait via une ancienne villa de maître qui a été conservée. Elle est jouxtée d’un parking et d’un espace de prairie avec des plantations composant une zone d’accueil. Le reste de la parcelle est uniquement desservi par des cheminements piétonniers sinueux.
En périphérie, certains arbres existants ont été préservés et renforcés par la plantation d’arbrisseaux, d’arbustes et de prairies, créant un cordon arbustif champêtre. Le cœur est quant à lui plus structuré avec des gazons, des ginkgos et des haies de hêtres taillés. Nous avons également travaillé avec des arbres à port fastigié pour prémunir les logements des vis-à-vis.
Créer un havre de paix en milieu urbain
Notre parti pris pour ce quartier résidentiel est de restituer une ambiance très nature, pour faire oublier la présence du parking souterrain. Nous avons pris le contre-pied du projet existant en multipliant les accès piétons et en faisant disparaître les circulations de secours. Sur l’extérieur de la parcelle, la palette végétale extensive offre majoritairement des espèces indigènes. La complexité de ce projet se situe en cœur d’îlot où il a fallu recréer une végétation à l’ambiance champêtre, malgré les contraintes de plantations sur dalles.
Zoom sur : la gestion du patrimoine arboré
Sur un projet complexe comme celui-ci, notre rôle en tant qu’architecte paysagiste est aussi de veiller à la gestion du patrimoine arboré. Quand nous avons repris le projet, l’enjeu principal a été de proposer des essences qui puissent s’intégrer techniquement dans le projet en termes de structure et qui respectent les montants compensatoires exigés par le canton de Genève. Un jeu subtil d’équilibriste entre administratif, ingénierie et esthétique.
Un projet complexe où exercer notre art de la diplomatie
Notre plus belle réussite sur ce projet ? Relancer un chantier à l’arrêt en proposant un regard neuf. Une des raisons pour lesquelles nous avons été mandatés en direct par le maître d’ouvrage est notre bonne entente avec les entreprises. De même que nos compétences diplomatiques et de négociations. Ce sont les qualités humaines du bureau Arfolia qui nous permettent de naviguer sereinement dans ce type de mission complexe.
Depuis que le projet a été livré, la végétation a très bien poussé et offre aux habitants de ce quartier résidentiel un écrin de nature en ville. Mission accomplie !
Et pour la petite histoire :
En travaillant sur ce projet avec les paysagistes, nous avons découvert que l’arbre qui donne son nom au quartier depuis plus de 30 ans n’est en réalité pas un séquoia, mais un Calocedrus !
« Plutôt que de renommer le quartier, nous avons planté cette fois un vrai séquoia de plus de 6m, un clin d’œil pour l’avenir. »