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Voie Verte CEVA
Un projet paysager vecteur de mobilités douces et de valorisations environnementales

Carte d'identité
  • Nom du projet : Voie Verte CEVA

  • Lieu : Canton de Genève

  • Type de projet : Espace public

  • Date de début de projet : 2009

  • Date de livraison : 2019

  • Surface du projet AMEX : Linéaire de 3.5 km

  • Phases SIA : 31 à 53

  • Bureaux partenaires : MSV Architectes I AJS Ingénieurs civils 

Le brief

Projet transfrontalier entre la France et la Suisse, la Voie verte CEVA a un impact majeur sur le territoire. Alliant un axe de mobilités douces, des espaces publics et des écosystèmes naturels, la Voie verte est un canevas d’expérimentation à grande échelle, avec des enjeux paysagers et écologiques conséquents. 

Côté suisse, ce projet cantonal traverse 5 communes sur près de 3.5 km. ARFOLIA a décroché l’appel d’offres en 2009 pour l’aménagement extérieur des surfaces vertes et milieux qui composent la Voie verte. Après 10 ans d’études d’aménagements extérieurs et plusieurs campagnes de plantation, le projet a été réceptionné en 2019.

Transformer un chemin ferroviaire enterré en voie de mobilité douce

L'opportunité offerte par la mise en souterrain de la voie de chemin de fer permet en surface la libération et la valorisation d'espaces à destination de la mobilité douce et de la reconstitution de nouvelles surfaces à haute valeur environnementale.

Cyclistes, piétons et végétaux cohabitent sur un fin ruban, variant de 15 m à 50 m de large. La piste cyclable en enrobé est séparée de la zone piétonne par un matériau drainant pour récupérer les eaux de surface. Les aires en périphérie, bénéficiant d’un apport de terre suffisant, sont quant à elles dédiées à la reconstitution de milieux environnementaux spécifiques et à la replantation de strates arborées.

L’objectif étant de reconstituer les milieux naturels d’avant travaux à certains endroits, et d’en créer de nouveaux. Nous avons cartographié les différentes zones sur tout le tracé et sélectionné les espèces en fonction du projet que nous voulions développer. Ces choix ont ensuite dû être validés par les divers services et acteurs ayant voix au chapitre. Co-construire ce projet en équipe pluridisciplinaire a permis une réelle plus-value environnementale.

Retrouver une continuité paysagère à grande échelle

Depuis la frontière jusqu’à la gare des Eaux-Vives, le tracé de la Voie verte est très linéaire. Un des enjeux que nous avions identifié était de pouvoir casser cette linéarité en se connectant à des éléments transversaux, pièces urbaines existantes ou éléments paysagers marqueurs à l’échelle du grand paysage. 

Différents secteurs spécifiques se déroulent le long de la Voie verte avec chacun leurs végétaux et leurs substrats. Cela offre aux piétons et aux cyclistes une variété de paysage allant du milieu xérique très minéral, au milieu humide des bords de la Seymaz, jusqu’à un alignement d’arbres structuré à l’entrée de la gare des Eaux-Vives. 

Outre la reconstitution de biotopes spécifiques, nous avons également proposé des connexions potentielles avec des écoles, des cimetières et des parcs en bord du tracé. La Voie verte devient alors une partie prenante de l’espace public et se connecte au tissu urbain existant.

Toute la subtilité a été de préserver une continuité paysagère à grande échelle tout en offrant des respirations ponctuellement.

L’importance de la lumière dans l’architecture paysagère

Quatre secteurs à priorité écologique se situent le long du tracé. Sur ces zones comme sur tout le parcours, la lumière a été une dimension phare du projet. Le choix de l’éclairage public devait être cohérent sur les différentes communes pour l’uniformisation esthétique, mais surtout être pensé et maîtrisé pour prendre en compte la faune et flore afin d’éviter toutes nuisances nocturnes. Avec un éclairage LED orienté, une température de couleur et une intensité spécifique, la pression extérieure est contrôlée. L’usage de détecteurs de présence et de sondes crépusculaires limite l’intensité pour avoir le moins de gêne possible durant la nuit tout en assurant la sécurité des usagers.

La Voie Verte CEVA est devenue un marqueur du paysage cantonal genevois

La Voie verte est un marqueur du paysage cantonal genevois qui valorise les mobilités alternatives. La difficulté d’un projet comme celui-ci est de réussir à créer du végétal dans un milieu très contraint. Le tunnel avec la voie ferrée est immédiatement en dessous, ce qui nous force à développer, questionner et faire valider par tous des techniques constructives spécifiques. Dans certaines zones, nous avons activé la nature avec de l’ensemencement et des plantations. Dans d’autres secteurs, nous avons laissé le revêtement minéral libre à l’appropriation naturelle. Sur le long terme, la végétation reprendra naturellement ses droits aux endroits où elle est censée le faire, et c’est tout l’intérêt !

Et pour la petite histoire

Le bureau français d’ARFOLIA a également été mandaté pour la Voie verte, sur le tronçon de Gaillard jusqu’à Annemasse. En somme, notre zone d’action s’étend de Annemasse jusqu’aux Eaux-Vives. À l’échelle du territoire, c’est un tronçon majeur dont nous avons eu la charge chez ARFOLIA. Et l’un des premiers à être construit sur cet ambitieux projet CEVA. Un projet transfrontalier, réalisé par un bureau franco-suisse, la boucle est bouclée !